« Nous
voulons et revendiquons un Plan Marshal qui puisse notamment tirer sa
quintessence de la maxime selon laquelle : ‘‘En Casamance, dire que tout
ce qui n’est pas casamançais est sénégalais,
est aussi vrai qu’affirmer que, pour les Britanniques, tout ce qui n’est
pas anglais est continental’ », lit on dans un communiqué de Jean marie François
Biagui, secrétaire général du Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie
Constitutionnels (Mfdc).
Pour
lui, la visite officielle du Chef de l’Etat en Casamance est une marque de
considération à l’égard des populations du Sud, si l’on sait, cependant, que
ces dernières se redécouvrent de plus en plus comme totalement livrées à leur
triste sort, plus particulièrement depuis que le blocus imposé à la frontière
avec la Gambie, par des syndicats du secteur des transports, isole davantage la
Casamance du reste du pays.
La
Casamance, rappelle t-il, est et demeure enclavée par la seule volonté de
l’Etat et des pouvoirs publics. Ou, plus exactement, d’après lui, par le manque
de volonté politique, de la part de l’Etat et de tous les gouvernements
successifs du Sénégal, de se donner les moyens nécessaires pour le
désenclavement total et définitif de la province méridionale du pays.
Pour
lui, le désenclavement de la Casamance est à la fois une nécessité, un devoir
et une obligation républicains; et qu’il est possible, pour peu cependant que
nous le voulions. « Or, nous le voulons. Et puisque nous le voulons,
réalisons-le, maintenant, totalement, et définitivement », souhaite t-il, indiquant
que le désenclavement total et définitif de la Casamance n’est pas une fin en
soi.
Il
devrait, à son avis, participer de la volonté, nouvellement affichée par le chef
de l’Etat, au travers notamment de l’Acte III de la décentralisation, de
réhabiliter en tant que telles les Régions Naturelles du Sénégal, et parmi
lesquelles la Casamance, en vue de les ériger en pôles de développement
socioéconomique parfaitement et harmonieusement intégrés ou articulés à une
économie nationale émergente.
Sous
ce rapport, affirme t-il, … il urge que le budget de l’Agence Nationale pour la
Relance des Activités socioéconomiques de la Casamance (ANRAC), estimé de nos
jours à quelque 800 millions de francs (à peine suffisants pour couvrir les
besoins structurels de l’agence), soit reconsidéré puis réévalué de manière
résolument conséquente.
Au
demeurant, il attend Macky Sall sur le terrain laissé en friche dans le cadre
de la recherche de la paix en Casamance. Et c’est pour lui rappeler, dit-il, que
« nous ne voulons pas d’une paix bricolée en Casamance, ... d’une paix
fracturée, pas même d’une paix factionnée en autant de para-paix, ou de « parapets »,
que de factions du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC).
« Nous
ne voulons pas d’une paix qui tutoie la triche, la mauvaise foi, la ruse, la
tortuosité, d’où qu’elles procèdent. Car une telle paix ne peut être
authentique et, par conséquent, elle ne saurait être, ni solide, ni durable. Non !
Nous ne voulons pas de cela. Nous voulons la paix, en tant qu’elle est une,
comme la vérité, ou elle n’est pas », lance Jean Marie F. Biagui.

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