Les membres du syndicat national des ferrailleurs,
brocanteurs et recycleurs du Sénégal (Snfbrs/Cnts) ont marché, la quatrième
fois, hier, de la place de l’obélisque à la Rts, pour dire non à la
reconduction de l’interdiction de l’exportation. « Déjà soixante dix mille
(70.000) emplois sont perdus. Si la mesure
est renouvelée, c’est notre mort signée », a avertit Moustapha Kane,
secrétaire général du syndicat.
« Nous vivons et faisons de la ferraille. C’est la
source de financement de l’éducation de nos enfants, la prise en charge
sanitaire de nos familles et la satisfaction d’autres besoins », a exprimé
M. Kane. Il informe que depuis neuf mois, 2 Mai 2013, ils survivent parce
qu’ils ne travaillent presque pas. « L’Etat a donné le monopole à un
Chinois qui n’a qu’une fonderie », a-t-il dit.
Les protestataires, venus de toutes les régions du Sénégal
et même de certains départements, disent ne plus se reconnaitre dans leur pays.
« L’Etat devait nous protéger et non nous humilier… S’il nous entend, tant
mieux, sinon, nous allons nous exprimer autrement », a-t-il avertit,
soutenant que si eux ne travaillent pas, la Société de Métallurgie Africaine
(Someta) va fermer ses portes aussi.
M. Kane a dit qu’ils produisent, d’habitude, vingt et un
mille (21.000) tonnes par mois, là où la Someta n’a besoin que de trois mille
(30.000) tonnes mensuel. Résultat : le marché est inondé. « Nous
vivons une mévente de laquelle la société profite, pour nous exploiter. Ils
prennent le fer et nous donnent rendez-vous 21 jours après, pour aller chercher
notre argent », a-t-il déclaré.
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