jeudi 27 février 2014

COHESION NATIONALE: Des Guinéens veulent tester le label Sénégal chez eux

Par Mamadou Lamine BA 
Carte de la République de Guinée

L’association Sénégalo-guinéenne et Guinéens, qui regroupe des citoyens sénégalais d’origine guinéenne et des ressortissants Guinées, veulent tester le modèle de dialogue social et de cohésion nationale sénégalais dans leur pays, pour raffermir les liens entre les enfants de ce pays voisin, où la division interethnique et régionale plombe la stabilité et menace la paix.

Ils souhaitent s’inspirer de la manière dont les ethnies sénégalaises cohabitent dans la paix pour mettre fin à la division en Guinée Conakry. « Chez nous, Peulhs et malinkés se regardent en ennemis jurés, et la moindre opportunité est saisie par les uns ou les autres pour verser dans la violence verbale, morale, psychologique ou tout simplement physique », a évoqué un membre.

Au Sénégal, selon lui, des ethnies ont tissé un lien social qui favorise la cohésion nationale. Il convoque la cousinerie à plaisanterie entre Peuls et Diols, Diolas et Sérères, Sérères et Diolas ou entre Balantes et Peuls. « J’ai été témoin d’une scène qui m’a marqué. Un sérère se chamaillait avec un individu. Quand un Peul l’a demandé d’arrêter, dans la plaisanterie, il s’est rangé ». 

Sur le plan social, selon Mamadou Yacine Diallo, des ressortissants Guinéens tombent souvent malades et sont obligés de quémander pour se soigner, alors qu’il a des parents ici. Nous voulons œuvrer pour changer les mentalités. Nous allons donc, copier ce qui se fait au Sénégal, en termes d’organisation sociale, pour éviter certaines situations sociales », dixit M. Diallo. 

Le nombre de Guinéens au Sénégal et leur force économique et sociale, selon lui, ne reflète pas le vécu des membres de cette forte communauté au Sénégal. Ils vont s’afficher, adopter des comportements citoyens en commençant par identifier les problèmes qui gangrènent leur communautés. Une des causes, la fragilité des couples, a été ciblée et fera l’objet de sensibilisation.

Ces Guinéens d’origine et de nationalité veulent aussi et créer des structures de micro-finance pour accompagner les efforts des femmes vendeuses et insérer plus facilement les jeunes qui arrivent fraîchement de leurs pays, à la recherche de travail. Ils ne veulent plus voir un jeune qui est venu par espoir, au Sénégal, retourner. « Ce sera un échec pour nous les natifs d’ici ». 

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