Les femmes du village de Bantandiang disent basta à la mort
en donnant la vie dans
leur village. Elle souhaite des routes pour « évacuer
les femmes en travail et leurs productions agricoles.
| Sandjiba Mané |
Par Mamadou Lamine BA
Les femmes du village de Bantandiang, dans la communauté
rurale de Kolibantang, dans le département de Goudomp, en ont assez de perdre
la vie en en donnant. « Y’en a marre de mourir en donnant la vie », a
crié, dimanche à Dakar, Sandjiba Mané, originaire de cette bourgade du Pakao.
« Nous les femmes sommes les principales victimes de notre
enclavement », a-t-elle déploré.
La case de santé n’existe que de nom chez elle. Quand elles
sont en travail avant accouchement, a-t-elle laissé entendre, les femmes sont
transportées par des charrettes tirées par des ânes ou chevaux. « Nous
sommes toutes en sursis…Nous enregistrons des pertes de vies chaque année chez
les femmes enceintes », a avancé M. Sané.
« Nous produisons de tomates, du gombo, du piment, de la patate douce. Nous
sommes aussi dans la riziculture. Mais nous avons des difficultés d’écoulement
de notre production. Le marché hebdomadaire de Saré Yoba, les jeudis, n’est pas
si loin mais nous sommes obligés de contourner à une centaine de kilomètre. Ça à
découragé beaucoup de productrices », a-t-elle regretté.
Elle souhaite le raccordement de son village au programme
des pistes de production afin qu’elles bénéficient des retombées de leurs
travaux champêtres et maraichers… « Les chauffeurs qui nous conduisent
pendant le Gammou (cérémonie religieuse annelle) refusent de nous reconduire
l’année suivante, à cause du mauvais état de la route qui y mène », révèle
t-elle.
Sandjiba Mané veut surtout que l’Etat leur vient en aide
avec des matériaux de mécanisation de l’agriculture pour développer leurs
activités. « Nous voulons des machines pour faciliter nos travaux et
accroitre nos rendements annuels dans nos champs et jardins », a-t-elle
souhaité.
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