Des Guinéens établis au Sénégal vont mettre sur les fonds
baptismaux, à Dakar, le Mouvement des Guinéens du Sénégal (Moguisen), pour
« l’instauration d’un Etat de droit et d’une démocratie réelle en Guinée
Conakry, dans la paix, l’unité et la réconciliation ». Pour cela, ils se
sont rangés derrière Amadou Oury Diallo, alias « Diallo
Sadakaaji (Diallo charités) », leur espoir pour le changement.
« Cette initiative s’inscrit dans le souci du
développement de notre pays. La Guinée est restée cinquante cinq (55) ans
enterrée. C’est des jeux de passe-passe entre anciens premiers ministres et
anciens ministres qui se succèdent au pouvoir. Nous les jeunes ne voyons rien
dans l’horizon. L’opposition n’existe pas en Guinée », déclare Augustin F.
Mara, président du comité de pilotage du mouvement.
Compte tenu de toutes ces remarques, ils se sont engagés à
réunir tous les Guinéens et « effacer les différences ethniques,
régionales et les mettre dans un même panier et faire la proposition à M.
Diallo, qui veut se lancer dans la politique », ajoute t-il, convoquant
« sa crédibilité, sa générosité et sa capacité de faire développer son
pays ».
« Il porte notre espoir et nous sommes tous derrière lui,
pour cristalliser notre objectif commun », lit-on dans un document rendu
publique…Pour y arriver, ils appellent à « taire leur division
interne et à renforcer ce qui les unit ; leur patrie : la Guinée. Ils
veulent « reprendre le combat, avec tous les démocrates, afin de se donner
une nouvelle chance à leur pays».
Il est temps, selon lui, de diriger les politiques au lieu
de se faire diriger par ces derniers, ce qui n’a jusque là, rien apporter à
leur pays. « Désormais, c’est nous allons mobiliser les politiciens et non
eux pour nous mobiliser derrière eux.
« Dressons une grande alliance républicaine qui unisse
toutes les organisations non fanatiques et non ethniques pour la conquête du
pouvoir. Intensifions, avec une nouvelle approche, le travail de
sensibilisation de nos diverses communautés ainsi que de la de celle internationale »,
appelle le même document, par la voix de El hadj Hamidou Diallo, porte parole
du mouvement.
Les membres de la structure vont rassembler des partis
politiques, des syndicats, et autres organisations de la société civile, qui le
veulent, afin de trouver « une passerelle pour une direction politique
unifiée de toute cette pléiade d’organisations ». Leur existence est
importante par ce que « chacune va apporter sa part de briques dans la
construction d’une nouvelle Guinée ».
La formation politique de leur mentor, espèrent-ils, devra être le nouvel vecteur qui fera naître l’espoir
de démocratie, de justice et de paix » dans ce qu’ils qualifient de
« scandale géologique », la Guinée Conakry. Ensemble, « dans la
prière, la paix, le pardon et la prospérité, nous rendrons notre peuple, le
peuple Guinéens, dans toutes ses composantes, uni, solidaire et
indivisible ».
Le dimanche prochain, ils tiendront leur assemblée
constitutive dans le but de former la direction du mouvement qui est ouvert à
tous les Guinéens sans distinction de région natale, d’ethnie ou de
religion. Ils appellent à militer pour
la « réconciliation, le développement » et lutter, pacifiquement,
pour une meilleure Guinée où ses enfants seront unis et prospères.

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