mercredi 29 janvier 2014

BONNE GOUVERNANCE: L'ambassadeur des Pays-Bas pour la traque...

L’ambassadeur du royaume des Pays-Bas au Sénégal,
S.E Pieter Jan Kleiweg De  Zwaan
Pieter Jan Kleiweg De  Zwaan, est favorable à la traque des biens supposés mal acquis au Sénégal. Il souhaite aussi une évolution du débat sur l'homosexualité en Afrique avant d'assurer que la Cpi n'est pas anti-dirigeants africains. Il s'exprimait lors du carrefour d'actualité, tenu au Cesti, mercredi après-midi.

Par Mamadou Lamine BA

L’ambassadeur du royaume des Pays-Bas au Sénégal, Pieter Jan Kleiweg De  Zwaan, est pour la récupération des biens supposés mal acquis et encore détenus et cachés par d’anciens pontes du régime libéral. « C’est bien courageux de la part de l’Etat. On soutient le Sénégal dans ce cadre ». Il s’exprimait, mercredi, devant les étudiants du Cesti, lors d’un carrefour d’actualité.  

Pour lui, l’argent volé doit être récupérer. Sur ce point, à son avis, le gouvernement fait ce qu’il doit faire pour encourager la bonne gestion et décourager le vol, le détournement des biens des contribuables. « Le procès doit être juste et il sera une leçon dans beaucoup de pays africains ».

Il faut parler de l’homosexualité

Sur les droits des « minorités sexuelles », il déplore que trente huit (38) pays d’Afrique pénalisent l’homosexualité. « C’est beaucoup. Quant deux personnes adultes, responsables, décident d’entretenir des relations d’amour, l’Etat ne doit pas s’y mêler », dit il. Il clarifie tout de même que son pays n’est pas prêt à donner le droit d’asile à un homosexuel.

Il dit soutenir les organisations de société civile qui se battent pour que cette question ne soit pas un tabou. « Le choix de la sexualité est une question de liberté individuelle. C’est une dignité individuelle et citoyenne de base indiscutable, indiscutée et inaliénable. C’est comme l’excision, à propos de laquelle certains évoquent la culture », précise t-il.  

Il précise tout de même qu’il ne va pas apprendre aux sénégalais de légiférer dans leurs pays mais « il faut parler de ce problème sensible ». Car, pour lui, beaucoup confondent homosexualité et pédophilie (condamnables)  dans tous les pays européens. « Un adulte qui couche avec une enfant adolescente, c’est un crime qu’il faut punir », a-t-il dit. 

La Cpi n’est pas raciste

Sur la Cour Pénale Internationale (Cpi), le diplomate  rassure qu’elle n’est pas raciste, ni contre les dirigeants africains. « Elle protège des africains dont les droits ont été violés… Si l’immunité est accordée à quelqu’un comme Omar Al Bachir, qui a les mains souillées de sang des soudanais, ça encourage d’autres à continuer à tuer ou à se maintenir au pouvoir par la force », soutient-il.

« Ce sont des chefs d’Etat comme Robert Mugabe, Yuery Mousseveni et Yahya Jammeh qui crient au complot parce qu’ils ont peur des conséquences de leurs actions violentes sur leurs peuples respectifs », justifie t-il. Il renseigne que pour les cas de Laurent Gbagbo et Omar El Bachir, ce sont les nations Unies qui ont demandé à ce que la Cpi intervienne.

Pour lui, le Sénégal, un des premiers pays à parapher le texte, fait preuve de responsabilité dans ce dossier. « Je félicite le Sénégal qui essaie de construire un pont entre les positions démesurées de certains leaders africains et de l’autre coté, les positions des défenseurs des droits de l’homme en l’occident », laisse t-il 

mardi 28 janvier 2014

DIPLOMATIE: Iba Der Thiam scandalisé par le leadership de Compaoré

Par Mamadou Lamine BA            
S.E Blaise COMPAORE

Iba Der Thiam se dit scandalisé que notre sous région soit dirigé  par le président Burkinabé. « Je suis malade, extrêmement malade quand je vois l’Afrique de l’ouest placée sous le leadership de Blaise Compaoré. Ça me paraît absolument scandaleux », a-t-il déclaré, lors de  la conférence-débat qui a réuni une vingtaine d’intellectuels au restaurant du Saes, vendredi.

« Notre passé, notre histoire, notre héritage et notre la trajectoire font que s’il y a un leadership qui doit se développer dans la sous région, le Sénégal ne doit pas être absent. Je pense nous avons un rôle à jouer…. Notre discours intellectuel doit déboucher sur la renaissance africaine pour l’émergence de notre pays et son leadership dans le continent », a-t-il dit.   

Il ajoute que c’est pourquoi que quand il voit le président Macky Sall bénéficier d’un leadership local, « je dis quelque soit mon opinion en tant que Pds, je dois en être fier. Parce que c’est un sénégalais qui est en train d’occuper une place qu’on n’aurait jamais dû laisser à un autre ». Il est convaincu que nous sommes des précurseurs qui devons ouvrir la voie à d’autres.

« Nous l’avons fait dans de nombreux domaines et nous devons continuer à assumer cette mission, dans la confiance en nous-mêmes, en taisant nos querelles internes,  nos divisions sempiternelles  et en sachant qu’il y a un intérêt national au dessus de tout autre intérêt. Nous devons le considérer comme tel et en faire la seule boussole qui doit nous guider », conseille le député Thiam.  

« Je suis tout à fait disposé à apporter ma contribution dans la réflexion, si elle s’inscrit dans ce cadre là, sans parti pris, sans exclusive aucune, que nous puissions réunir ce que le pays compte de personnes valables pour pouvoir réfléchir sur tous les problèmes qu’il y a dans le pays et dans le continent et essayer d’y apporter des solutions », dit-il.

Pour lui, l’appel du chef de ‘Etat aux intellectuels est une bonne initiative surtout qu’elle se passe dans une perspective historique, partant du projet de présence africaine. « Je suis pour que le président appelle les intellectuels afin de se réunir pour réfléchir ensemble sur notre destin commun. Il pose là une thématique qui, en ce qui me concerne, rencontre mon assentiment », exprime t-il.  

Le professeur Thiam pense qu’il est temps que les intellectuels prennent leur destin en main, réfléchissent sur les conditions, l’avenir et sur la géopolitique mondiale qui se redessine à une grande vitesse. « Nous sommes extrêmement en retard, hors le monde est en train de changer. Ce sont les idées qui gouvernent le monde et nous sommes loin en retard », se désole t-il.


« Nous devons plus accepter d’être des porte-paroles des autres qui essaient de passer toujours par nous pour prévaloir leurs idées…Je pense que la réflexion doit toujours précéder l’action tout comme la théorie doit précéder la pratique, tout comme le conceptuel doit devancer l’opérationnel », prône t-il.  

lundi 27 janvier 2014

SOCIETE: Malick Ndiaye invite ses paires au débat social

Par Mamadou Lamine BA    
Pr. Malick Ndiaye

Le professeur Malick Ndiaye  invite les intellectuels à rejoindre le débat social au Sénégal. « La société discute sur la médiation pénale, la baisse du loyer, applicable, non applicable. La couverture maladie universelle, est-ce un leurre ou non ?, la bourse familiale, est-ce une manière d’aborder des problèmes de société », s’interroge t-il.

Il y ajoute la traque des biens supposés mal acquis sur laquelle la société débâte, à la place des penseurs. M. Ndiaye demande à ses paires de descendre sur le terrain social et engager des débats pour le bien être des citoyens.

Le professeur Malick Ndiaye affirme qu’entre Senghor et Macky Sall, il y a un changement de paradigme. Les critiques des intellectuels du temps du premier s’adressait à l’appareil d’Etat qui disait que « vous vous trompez parce que vous véhiculez des idéologies importées inadaptées de l’occident ».

A son avis, aujourd’hui le débat prend une autre forme. « Ça semble être, de la part du pouvoir, que la société est en train de changer mais vous les intellectuels où êtes vous ? C’est à peu près cela », a dit M. Ndiaye, lors d’un débat-conférence tenu au restaurant du Saes, vendredi.  Il estime que la discussion doit, donc, s’engager chez les intellectuels.

M. Ndiaye affirme, pour s’en féliciter, que l’adresse de Macky Sall aux intellectuels sénégalais est un signe d’incompréhension. « Cette adresse dit, je ne vous comprends pas. Le peuple a élu un exécutif. J’ai commencé à reformer, et  c’est la levée de bouclier dans le pays. Hors je ne vois pas le rôle des intellectuels », a-t-il prêté au chef de l’Etat.  

samedi 25 janvier 2014

MIGRATION REGIONALE: Pour une Cedeao sans frontières

Par Mamadou Lamine BA     
Mamadou Mignane Diouf

Loujna-Tounkaranké a lancé, ce samedi, une campagne de lutte contre les blocages frontaliers des personnes et des biens dans l’espace Cedeao. Ils vont sensibiliser, mobiliser pour encourager la libre mobilité et combattre la corruption qui gangrène nos routes. Le ministère de tutelle a promis de les accompagner dans cette initiative.

Le projet Loujna (comité en arabe)-Tounkaranké (migrant ou aventurier en Soninké) a lancé, ce samedi à Dakar, une campagne régionale de sensibilisation  en faveur de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao. Pour le respect du droit à la mobilité, ils disent « halte aux rackets et tracasseries sur nos routes », dans le but de « bâtir une Cedeao sans frontières ».

Les objectifs spécifiques de cette tournée sont la promotion, d’ici fin 2014, dans quatre pays (Côte d’Ivoire, mali, Niger et Sénégal), le protocole de la Cedeao sur la libre circulation et ses textes additionnels auprès de l’opinion publique et des populations, notamment des migrants, des transhumants, des forces de défense et de sécurité et des média.

Ils vont ainsi mener des actions de mobilisation sociale et plaidoyer en direction des gouvernements et de parlements de ces pays en vue de la mise en œuvre effective dudit protocole. La campagne est simultanément menée dans huit autres pays. Une initiative transfrontalière de mobilisation citoyenne  en faveur d’une meilleure fluidité de la circulation et des mouvements des populations.  

« Lorsque les citoyens et non citoyens de l’espace se déplacent, leurs droits fondamentaux sont violés, malgré un protocole signé, dans ce sens, en Mai 1979, entre les quinze pays membres de la Cedeao. Sur nos routes, la libre circulation des personnes et des biens est loin d’être un réalité », déplore Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du forum social Sénégal.
« Le passage des frontières est soumis  à des prélèvements illicites, à des pratiques discriminatoires et à des violences ou détentions arbitraires perpétrées par des agents  des services d’immigration indélicats ou des forces de l’ordre ignorants les contenus dudit protocole ou tout simplement véreux », constate, pour se désoler, Amacodou Diouf, président du Congad.
Ils vont sillonner plusieurs régions du Sénégal. Ils comptent s’attaquer au manque d’internationalisation des textes communautaires, aux tracasseries et la corruption dont sont victimes les voyageurs et transporteurs de la part des policiers et douaniers et enfin, à la méconnaissance des droits des migrants dans l’espace Communautaire de la Cedeao.

Des observateurs sont déjà postés, en cachette, à des postes de contrôles policiers et douaniers pour traquer les agents véreux, les dénoncer mais aussi pour recenser les agents respectant la loi afin de les primer, en collaborations avec les autorités étatiques de l’Algérie, de la Côte d’ivoire, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et de la Tunisie.

Le représentant du ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, s’est félicité de la jonction de cette « diplomatie non gouvernementale à celle gouvernementale », pour ensemble, travailler, mains dans les mains, pour épanouir les citoyens et visiteurs dans l’espace. « Nous allons cheminer avec la société civile pour élaborer une meilleure politique migratoire », a déclaré Hamidou Sagna.  

« Ça devrait faire bouger les pays et faire de la libre circulation des personnes et biens une réalité dans la sous région. Il y a plusieurs enjeux dont l’intégration économique, sociale et culturelle, à coté de celle numérique qui est déjà effective sur Internet. Ça nous permettra aussi de mieux entrer dans une mondialisation plus humanisée dans notre zone », a dit M. Sagna. 

POUR UNE RUPTURE REUSSIE: Les intellectuels seront à coté du pouvoir

Par Mamadou Lamine BA

Les intellectuels sénégalais, dans un débat-conférence tenu
Trois membres du Ciis
à l’Université Cheikh Anta Diop, ont émit la volonté d’accompagner le pouvoir, en réponse à l’invite du président de les voir impliquer dans la rupture qu’il a amorcée. Ils invitent les sénégalais à assumer les ruptures qu’ils ont voulu.  

Le comité d’Initiative des Intellectuels du Sénégal est prêt à accompagner le pouvoir pour la réussite de la rupture, qu’ils jugent nécessaire pour un pays émergent. « Le peuple est en émoi, il veut un changement, et ce sont les intellectuels qui doivent suppléer l’âme du peuple pour permettre aux sénégalais de comprendre les enjeux des réformes », constatent t-ils.  

Ils apprécient bien la démarche de Macky Sall, consistant à impliquer l’intelligentsia du pays dans la marche du pays, au plan socio-philosophique. Un défi qu’ils sont prêts à relever au bénéfice de leurs concitoyens. « Nous allons discuter, écouter, critiquer pour construire, agir pour aider la société à penser la situation », a dit le professeur Malick Ndiaye, du cercle des intellectuels du Sénégal.

Les penseurs veulent tout de même un rapport temporel, comme celui entre le scribe et le prince, malgré la relation polémique entre pouvoir, qui se défend, et l’intellectuel qui lui, produit. « Ce sont les idées qui ont guidé le monde. L’Europe l’a réussi en faisant croire aux autres que tout ce qui est important est occidental… Ce qui fait de nous des étrangers dans nos propres sociétés », selon Ibar der Thiam.

Désormais, les intellectuels sénégalais comptent « fermer la bouche aux médiocres » qui se sont accaparés de la parole dans l’espace public et qui, à longueur de journée, manipulent l’opinion nationale et internationale en leur faveur au détriment de la vérité. Les intellectuels précisent qu’ils ne seront pas dans la défiance mais ne seront pas neutre non plus.

Cependant, Macky doit, pour avoir les intellectuels, répondre à leurs interpellations, selon Seydina Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes. Ce qui fait dire à Hamidou Dia qu’ils obligeront le chef de l’Etat à réagir. « Il faut oser entendre les critiques constructives et s’il y a lieu, rectifier. C’est mieux que tourner le dos aux penseurs, selon Arame Ndoye Keita, enseignante chercheuse à la faculté de science juridique.

Sur la traque aux bien supposés mal acquis, ils se disent favorable à la poursuite à ceux qui, hier étaient pauvres quand ils arrivaient au pouvoir, et qui, à leur départ, roulent dans de belles voitures à coûts de dizaines de millions dans la cité au vu et su de tout le monde alors que tous savent d’où ils ont puisé l’argent qui a servi à se payer de belles villas et autres biens matériels.

Mamadou Mbodj, coordonnateur du M23, se dit lui contre la médiation pénale. Pour lui, c’est encourager le vol. « Il n’est pas acceptable qu’un voleur de poulet croupisse en prison et que celui qui a volé des biens de millions de sénégalais se la coule douce sans inquiétude. Nous soutenons la traques des biens volés…Le patrimoine économique national ne doit pas être pillé impunément », a-t-il martelé. 

Ils invitent tout de même leurs concitoyens à changer de comportement pour réaliser le rêve idéal  d’un Sénégal émergent. « Nous sénégalais devons assumer les ruptures que nous avons voulu en votant pour un candidat en défaveur de l’ancien président. Il nous faut une révolution de mentalité, une mentalité neuve pour relever le défi et être des acteurs de notre histoire », a dit M. Ndiaye. 

vendredi 24 janvier 2014

UCAD: l'entrée au campus social filtrée depuis ce vendredi

Par Mamadou Lamine BA    
Les étudiants à l'entrée du campus

L’entrée au campus social de l’université Cheikh Anta Diop est filtrée, depuis ce vendredi. A la petite porte, sur l’avenue Cheikh Anta Diop,  menant aux pavillons Pm4 et Pm5, quatre vigiles montent la garde et exigent la carte d’étudiant à tout le monde, sous le regard des policiers postés à une dizaine de mètres des lieux.  Les détenteurs sont autorisés à passer, les autres sont invités à rebrousser chemin.

Mesure extraordinaire ou nouvelle règle, les vigiles affirment qu’ils ne sont pas autorisés à s’exprimer sur ce qu’ils font. Chez les étudiants, cette nouvelle donne est diversement appréciée. Maïmouna Dème, étudiante en Lettres approuve le principe. « N’importe qui entre dans le campus.  Je pense qu’avec cette mesure, il y aura plus de sécurité pour nous », exprime t-elle.

Moise Sagna, étudiant à la Faseg, ne partage pas la mesure. « On n’a pas besoin de tout ce contrôle pour entrer. Quand la majorité viendra, combien de temps allons-nous perdre pour accéder à notre campus », s’interroge t-il. Il pense que c’est un début de la mise en place de la police universitaire. « L’Etat applique déjà ce que nous avons dénoncé depuis le mois de juillet », dit-il.

En attendant l’arrivée de la grande masse des étudiants, ce contrôle qui ne fait pas encore l’unanimité rassure les occupants de la cité universitaire de Dakar, préoccupés par leur sécurité et celle de leurs matériels. A coté, les antis de cette mesure ne sont pas, quant à eux, prêts à cohabiter avec la police dans l’espace universitaire. 

mercredi 22 janvier 2014

FEMMES ET MEDIA AU SENEGAL: Une majorité minorisée, des sujets de second ordre

Par Mamadou Lamine BA  
Des quotidiens sénégalais

« Les femmes, un sujet mineur ». Le résultat est d’une étude réalisée par Tidiane Kassé, sur « les couvertures des questions liées aux femmes par les média sénégalais ».  Elles occupent une place marginale dans les contenus de l’information…« même dans des domaines où leurs rôles ou statuts et leurs responsabilités les interpellent au premier plan ».

Les femmes sont, selon l’étude, un intérêt événementiel. Elles font l’objet d’un faible effort de mise en valeur de l’information avec un des traitements constitués de comptes-rendus et de faits divers. Ce qui est la cause du « déficit de visibilité » avec un faible niveau d’exposition si « les sujets de femmes ne sont pas jugés sans intérêts » dans les rédactions.  

L’étude fait remarquer « un traitement globalisant et non spécifique avec des articles classés dans la rubrique société, une perception dévalorisante de la personnalité des femmes », non sans mentionner que les femmes reproduisent elles même ces perceptions qui les amusent souvent. Mais, selon le document, « le traitement des faits divers reste le domaine où on note le plus de dérives ».

Les média les consacrent des articles de second degré en donnant la parole la parole aux « des femmes politiques, activistes ou représentantes d’organismes. Ce qui exclue « les femmes rurales ou simples citoyennes » qui n’interviennent que quand elles sont victimes ou plaignantes ». Elles font part de « perceptions biaisées avec des clichés…, qui enferment les femmes dans des rôles définis ».

Ainsi, dans les 2157 articles parus dans l’Observateur, le Quotidien et Le Soleil, entre le 6 et le 19 Mars 2013 et entre 6 et le 19 Avril de cette année, seuls deux cent quatre (204) articles ont porté sur les femmes. Et sur les 1388 éléments diffusés sur Zik FM, Sud FM, Rfm et sur la Radio Sénégal Internationale, seuls quatre vingt trois (83) parlent d’elles.

Pour pallier à ces manquements, Tidiane Kassé suggère le renforcement des capacités des professionnels des média, la production d’articles de fonds… faisant sortir la dimension humaine des faits. Il invite aussi à la production d’une information valorisant la femme…Il invite les instances de régulation et d’autorégulation à une veille plus poussée sur les contenus des médias sur les femmes.

RAPPORT HOMMES/FEMMES: Eugénie Rokhaya AW pour un rapport de contrat dans le couple

Par Mamadou Lamine BA

La réticence des hommes à l’accession des femmes à des hauts
Eugénie Rokhaya Aw
postes de responsabilité s’explique par « l’impression que ça les rabaisse », selon Eugénie Rokhaya Aw, formatrice au Cesti. A son avis, les hommes ne comprennent pas que dans notre société, « le rapport entre les femmes et les hommes, surtout dans les couples, doit être un rapport de contrat ».

Pour elle, plus une femme débâte plus elle a une vision plurielle, ouverte sur le monde. Et plus on a la chance d’avancer, de s’enrichir, de travailler ensemble. Elle s’interroge comment un homme peut accepter de se faire servir par son épouse sans débat ni discussion pour s’enrichir mutuellement. Elle invite à l’émulation intellectuelle, à la solidarité et à la compréhension mutuelle.

Elle affirme, en marge d’un carrefour d’actualité tenu au Cesti, qu’il y a des conflits dans les foyers. « Mais je pense qu’il faut voir le conflit, non pas comme une opposition contre l’autorité de l’un ou de l’autre, mais comme une manière de faire avancer les choses parce qu’on est différent », a-t-elle confié. En même temps, elle trouve très bien, très agréable de s’occuper des enfants.

Elle déplore tout de même les propos de journalistes qui jurent de ne jamais manger autre chose que ce que leurs conjointes ont préparé. « Ça veut dire qu’ils remettent en question ce qu’ils ont appris dans l’école de journalisme… ne se rendant pas compte que leur société est multiple, diverse et que le rôle des femmes est incontournable par rapport au développement », a-t-elle déclarée.

« C’est une question de vie ou de mort. On n’a pas le choix », prévient-elle. Elle rappelle que quand il y a eu les ajustements structurels, dans les années soixante dix, « ce sont les femmes, dans leur travail informel, qui se ont permis à la famille de survivre dans les ménages où les hommes ont perdu leur travail. La conséquence, c’est qu’il y a plus de violence sur les femmes ».

Les hommes se sont sentis dévalorisés, selon elle, reconnaissant le coup psychologique dans ces circonstances. Elle soutient que « si on arrive à réfléchir intelligemment, on se rendra compte qu’il y a peut être d’autres sources, d’autres pistes à exploiter. Car c’est dans le dialogue qu’on arrive à trouver ensemble une solution. Et c’est ça qui fait une société équilibrée, qui avance ». 

lundi 20 janvier 2014

DIPLOMATIE: Le Nigéria honore Medina Baye

Par Mamadou Lamine BA

Le président Nigérian, Goodluck Jonathan, a envoyé une forte  délégation officielle et religieuse pour remercier le Khalife de Médina Baye,
Mosolée de Baye Niasse
Cheikh Ahmad Tijane Ibrahim Niasse, ce lundi, pour ses prières en faveur de la paix dans ce pays, exaucées, selon les hôtes de la sainte cité, fondée par Cheikh Ibrahim Niasse, plus connu sous le nom de Baye Niasse.

La mission est composée du  Secrétaire d’Etat Fédéral, Alhaji Mahmud Yayale Ahmed, du ministre chargé de la sécurité, celui en charge de la bonne gouvernance, du président de l’Assemblée Fédérale, David Mark et du président de la structure fondée par Cheikh al Islam, pour fédérer ses disciples dans ce grand pays d’Afrique.

Ils sont venus dire un grand merci au Khalife de la famille de Baye Niasse après les prières formulées pour le retour de la paix entre musulmans et chrétiens mais aussi pour une meilleure cohésion nationale, selon une source proche de la famille de Baye.

Le président Jonathan, s’est félicité, lors du centenaire du Nigéria, des bonnes relations qui existent  entre l’Etat qu’il dirige actuellement et Médina Baye. Ce qui avait valu une invitation officielle du Khalife dans ce pays où il avait rencontré le chef de l’Etat qui lui avait demandé des prières afin que la quiétude revienne en les citoyens sans différence de confession.

Il y a soixante (76) ans,  Baye Niasse avait posé les jalons d’un bon rapport entre une grande partie de la population du Nigéria (musulmane) et le Sénégal. En 1937, lors de son premier pèlerinage à la Mecque, il y a rencontré l'Emir de Kano (Nord du Nigeria), Abdoulahi Bayero qui a renouvelé son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l'a invité à Kano.

À la mort de ce dernier, en 1953, son fils Mouhamed Sanuss, lui succède et renforce ses liens avec Cheikh Ibrahima Niasse. À la fin des années 1960, grâce à ses appuis politiques, le zèle de ses disciples nord-nigérians, son action éducative, le zèle de son prosélytisme, il se trouve à la tête d'une communauté transnationale de plusieurs millions de membres.


Baye a des dizaines de millions de disciples dans ce pays. Chaque année ce sont des millions de « talibés », majoritairement du nord qui effectuent le pèlerinage à Médina Baye, pour célébrer la naissance du prophète Mohamad (pssl).  D’autres, jeunes et adultes, femmes comme hommes y séjournent. Ils viennent s’instruire et s’éduquer dans la grande école de Baye Niasse. 

samedi 18 janvier 2014

GAMBIE: Deux Journalistes poursuivis pour conspiration.

Par Mamadou Lamine BA                      
La Gambie

Deux journalistes gambiens, Musa Sheriff, directeur de publication et propriétaire du trihebdomadaire privé The Voice (La Voix), et Sainey Marenah, un reporter ont été arrêtés ce lundi 13 janvier 2014 par les services de sécurité gambiens de  la National Intelligence Agency (Agence Nationale de renseignements) et libérés sous caution ce jeudi 16 janvier par la justice. La rédaction du journal et d’autres sources attribuent ces arrestations à un article sur des défections au sein du parti au pouvoir.

L’article incriminé, publié en décembre 2013 par The Voice et écrit par Marenah rapportait que 19 militants de l'Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC), du président Yahya Jammeh, avaient quitté ce parti pour rallier le Parti démocratique uni (UDP), la principale formation de l'opposition. L'APRC avait nié ces informations et leurs rectifications ont été publiées par The Voice le 12 Décembre 2013.

Un journaliste de Voice Newspaper, joint au téléphone par ARTICLE 19 le 15 janvier 2014, a précisé que Sheriff et Marenah étaient transférés à la police de Banjul, au même moment, le bureau du procureur affirme, quant à lui, ne pas être au courant de leur arrestation et des charges qui pèsent sur eux.

Les deux journalistes ont été présentés ce jeudi 16 janvier 2014 au tribunal de 1ère instance de Banjul selon les sources locales, poursuivis pour conspiration et libérés sous caution de vingt milles Dalasi, environ 500 US dollars. Ils doivent réapparaître devant le juge le 21 janvier 2014.
«Il est inconcevable que des journalistes soient arrêtés et privés de leur liberté pour avoir simplement rapporté que des militants ont quitté un parti » a déclaré Fatou Jagne Senghor, Directrice Régional de ARTICLE 19 Afrique de l’Ouest avant d’ajouter que « cette affaire anodine, purement politique ne doit en aucun cas être un motif pour arrêter des journalistes en abusant de l’appareil judiciaire».


Ce n’est pas que la première fois que des journalistes font l’objet d’atteinte à leur liberté d’opinion et d’expression en Gambie.  ARTICLE 19 condamne fermement ces arrestations arbitraires qui violent encore une fois la liberté d’expression et d’information des deux journalistes, avant de demander aux autorités gambiennes de lever les charges frivoles qui pèsent sur eux et de cesser les harcèlements et intimidations contre la presse et les citoyens Gambiens.

SILENCE: « Les forces » tirent sur les élèves en Casamance

Par Mamadou Lamine BA     
Elèves en fuite après des tirs de l'armée

Les 16 Janvier. Journées noires pour les élèves et étudiants de la région de Ziguinchor, et au-delà de la Casamance ? Les coïncidences sont trop visibles pour démentir, du moins sur le plan des dates, la thèse. Le lundi 16 janvier 2012, un étudiant d’origine bissau-guinéenne, Jean-Michel Mayba Cabral, a été tué par balles à Ziguinchor, lors d’une manifestation d’élèves et d’étudiants.

Ce matin, des élèves des trois lycées de la commune Ziguinchor, en mouvement, avaient décrété 48 heures de grève renouvelables à l’issue de leurs assemblées générales et avaient été rejoints par de nouveaux bacheliers non alors orientés pour aller déloger les élèves des écoles publiques, privées et de formation. Ils se rendaient donc au collège Tété Diadhiou pour sortir leurs cadets.

Jean venait de terminer son petit déjeuner dans une gargote devant le siège de la Sde dans le centre ville, vers 10h. Un militaire avait ouvert le feu sur les élèves et la balle, après avoir frôlé la cuisse de la vendeuse de petit déjeuner, est allée se loger dans le buste de l’étudiant non sénégalais, alors en 2ème année, dans un institut de formation professionnelle de la place.

La seule raison de cette bavure évoquée, à l’époque, était que les manifestants s’étaient trop rapprochés du domicile du colonel de la zone militaire numéro 5, à une centaine de mettre des lieux où est tombé la victime, qui succombera à ses perforations abdominales causées par balles, aux environs de seize heures, au centre hospitalier régional.

La famille du défunt étudiant en avait, alors, joué la carte de l’apaisement en acceptant « le destin », aidé en cela par le vice consul de la Guinée Bissau à Ziguinchor, Louis Corréa. L’étudiant fut rapatrié dans son pays natal et enterré comme l’a voulu sa maman qui avait fait le déplacement à la capitale du sud, le lendemain du drame.

Le matin du vendredi 13 Décembre 2013, des incidents ont éclaté au collège d’enseignement moyen (Cem) de Djirédji, chef lieu de communauté rurale dans le département de Sédhiou, dans la même région. Tout est parti, après que les élèves ont tenus une assemblée générale au sein dudit collège pour réclamer de l’eau potable et de l’électrification dans leur établissement.

Les potaches avaient, selon le principal, séquestré les enseignants dans le bloc administratif et ces derniers « craignaient pour leur sécurité ». Il avait appelé la police, qui montait la garde devant la sous préfecture, pour les secourir. Celle-ci ouvrira, là aussi, le feu et blaisera trois (3) élèves dont deux (2), gravement. Ils seront acheminés à Ziguinchor pour soins. L’un a perdu un membre.

Le sous-préfet, la police et le principal se sont rejetés la responsabilité de l’acte, chaque partie se déchargeant sur l’autre. A ce jour, pas de sanction, serait elle exemplaire, sinon que les coupables des tirs ont été rappelés à la base militaire de Ziguinchor, pour amuser la galerie ? Les éléments de la Brigade de gendarmerie de la localité mènent l’enquête jusqu’à ce jour.

Ce jeudi, 16 janvier, c'est une nouvelle bavure de l'armée qui s'est produite à Oulampane, au nord du département de Bignona, dans la région de Ziguinchor. Ici aussi, l’armée a appuyé sur la gâchette sur des élèves qui manifestaient. Deux des trois élèves blessés seront acheminés à Bignona, puis à Ziguinchor, d’où ils seront évacués par avion militaire, preuve de la gravité des blessures.

Ils avaient barré la route nationale n°5 pour réclamer un professeur de philosophie, de l’électricité et de l’internet entre autres, dans l’école. Le colonel Abou Thiam, directeur de la Dirpa, dit regretter ces incidents et affirme qu’une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités. Une enquête de plus ? Pendant que les premières sont toujours en cours, sans conclusion.

Dans la nuit  du mercredi 1er Novembre 2006 au jeudi, des Baay Fall supposés être des disciples de Serigne Modou Kara Mbacké avaient investi et saccagé la Brigade de Gendarmerie de Darou pour libérer deux des leurs, en garde-à-vue. Lors de cette opération, des portes ont été défoncées, du matériel informatique saccagé, le poteau qui tenait le drapeau national arraché et les deux « Baay Fall » libérés.

Des exemples de ce genre, il y’en a eu plusieurs dans le pays depuis l’an 2000. Mais le constat est que l’armée et la police sont plus promptes à appuyer sur la gâchette en Casamance qu’ailleurs. Ça suffit. L’Etat a le devoir régalien de veiller à la sécurité de tous les citoyens du Sénégal, quel que soit leur lieu d’habitation. Le prétexte de « région rebelle » ne marchera plus pour justifier les deux poids deux mesures. 

vendredi 17 janvier 2014

BAVURE A OULAMPANE Une volonté politico-militaire, selon Jean Marie F. Biagui

La bavure militaire, survenue le 16 janvier 2014 à Oulampane
L'armée Sénégalaise en action
(dans le département de Bignona, en Casamance), où notamment deux élèves en grève ont été fauchés par des balles de soldats de l’armée nationale, n’est pas tant un problème que la décision (militaire ou politique) qui en est le sous-bassement, selon Jean Marie François Biagui, Président du Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie.

Car, justifie t-il, « un soldat en faction ou en opération militaire est nécessairement détenteur d’arme(s) et de balles réelles et autres minutions ». Mieux, poursuit-il, « ce qu’un soldat sait faire le mieux, c’est naturellement la guerre ». Ajoutant que « plus il sait faire la guerre, moins il est disposé à jouer les policiers. Et Dieu sait que les militaires présents en Casamance sont on ne peut mieux préparés pour faire la guerre ».

Le MFDC, affirme t-il,  l’expérimente à ses dépends depuis décembre 1982. "Alors, quelle idée a-t-elle pu germer dans la tête de celui ou de ceux qui ont pris la lourde responsabilité d’opposer, à des élèves en grève, des militaires armés ?", s'interroge t-il. il rappelle que c’est « un acte aussi irresponsable que celui-là qui, jadis, avait envoyé dans le maquis des Casamançais ».

M. Biagui de se demander sur les raisons de «  cette propension à user, en Casamance, presque systématiquement, de l’expertise de l’armée, en lieu et place de celle de la police et de la gendarmerie, pour la gestion de problèmes ou de situations qui, dans l’absolu, entrent dans la sphère de compétences de ces dernières ».

Il se réjouit que les autorités militaires compétentes se soient spontanément désolées de cette bavure. Ce qu’il convient de traduire, ici, à son avis, comme une demande de pardon de leur part à l’intention des victimes de la bavure, de leurs familles respectives et de la Nation toute entière. « C’est tout à leur honneur, et il faut le saluer, même si nous devons rester attachés à l’exigence de situer, en l’occurrence, les véritables responsabilités ».


TOURISME: les acteurs de Ziguinchor appellent au secours

Les acteurs du tourisme à Ziguinchor ont lancé un appel au secours ce vendredi,
Tourisme
lors d’une rencontre avec le gouverneur, Cheikh Tidiane Dieng et des officiels du secteur pour empêcher la fermeture des réceptifs hôteliers de la région.
Depuis cinq ans, selon Khady Giroux, gérante d’un hôtel dans la ville, le tourisme connaît des difficultés à Ziguinchor. Elle a prévenu que si rien n’est fait, ce sont des milliers de travailleurs qui seront envoyés au chômage.
Pour relancer le secteur, elle invite l’Etat à désenclaver la région davantage par l’air avec des aéroports modernes et de nouvelles compagnies, par la mer avec de nouveaux bateaux et par la route.

L’hôtelière veut aussi la promotion de la destination  de la région par le ministère de tutelle au Sénégal et auprès des tours opérators en Europe et en Amérique. 

jeudi 16 janvier 2014

RAPARTIEMENT: 46 compatriotes arrivés ce jeudi, via le Mali

Par Mamadou Lamine BA                  
Rapatriement 

La Direction Générale des Sénégalais de l’Extérieur a informé, par un communiqué, que quarante six (46) Sénégalais rapatriés de la République de Centrafrique sont attendus à Dakar ce jeudi 16 janvier 2014 en provenance du Mali. Ce rapatriement a été effectué par deux vols grâce au gouvernement de la République du Mali. Le premier vol a ramené 20 Sénégalais le 14 janvier, le second 26, un jour après, c’est-à-dire le 15 janvier.

Selon le document, tous ces 46 compatriotes, vaccinés au Mali, sont transférés, à Dakar,à bord d’un bus accompagnés d’un gendarme. La Direction Générale des Sénégalais de l’Extérieur précise, en outre, que chacune de ces 46 personnes rapatriées de la Centrafrique recevra à son arrivée à Dakar une enveloppe de cent mille FCFA (100. 000 CFA), à l'instar des premiers qui sont arrivés.


Par ailleurs, le Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, à travers  la Direction Générale des Sénégalais de l’Extérieur, magnifie la collaboration entre les gouvernements malien et sénégalais et rappelle qu’il y avait dix Maliens parmi les Sénégalais rapatriés de la Centrafrique à bord du deuxième vol lors du rapatriement des  Sénégalais de la République Centrafricaine. Il se félicite également de l’accalmie notée en République sœur de Centrafrique et souhaite un rapide retour à la paix et une réconciliation des cœurs et des esprits.

BAISSE DES LOYERS: Une réforme qui protège les Sénégalais

Par Mamadou Lamine BA    
Immobilier au Sénégal

« Pour extirper les locataires de la tyrannie haussière des loyers, la Représentation, à l’unanimité, a adopté le projet de loi nº04/2014 portant baisse des loyers. Au-delà de la réparation d’une inacceptable injustice sociale, ce combat est celui d’un chef d’Etat décidé à réhabiliter l’État protecteur des populations », lit-on dans un communiqué de presse qui nous est parvenu.

Pour le groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (majorité), « cette politique sera poursuivie, sans relâche, avec la ferme volonté de ne point céder aux lobbies de la spéculation sur le logement ». Ils poursuivent qu’elle sera amplifiée car elle seule peut permettre de faire correspondre, de façon durable, le niveau des loyers avec les revenus des ménages et d’assurer à nos compatriotes l’accès à la première des sécurités : le logement digne ».

2014: Les Vœux du MFDC-fédéraliste à la Nation

Par Mamadou Lamine BA    
Jean Marie François Biagui

Le secrétaire général du Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels (MFDC-fédéraliste) a consacré au rituel, à la tradition de vœux de nouvel an. « Nous sommes heureux, au nom du MFDC-fédéraliste) et à notre nom propre, de présenter nos vœux les meilleurs pour la Nation toute entière, et principalement celui de la restauration définitive de la paix en Casamance ».

« Mais nous prions, aux tréfonds de nous-mêmes, pour qu’un tel événement soit l’aboutissement heureux d’un processus de paix authentique, sincère et volontaire. Qui plus est, un processus de paix fondé sur le ferment de volontés politiques de l’Etat et du MFDC – aussi exigeantes et engageantes qu’elles ne procèdent de visions ou de stratégies prospectives qui ne puissent aucunement trahir les aspirations légitimes des populations quant au développement, à la sécurité et à la paix durable en Casamance », a-t-il souhaité.

En effet, depuis 31 ans, au Sénégal, et plus particulièrement en Casamance, former le vœu de paix durable dans les régions Sud du pays, à l’occasion notamment de chaque Nouvel An, apparaît comme un acte sacramentel. 

jeudi 9 janvier 2014

IMMOBILER: Momar Ndao invité à se limiter à "ses denrées"

Par Mamadou Lamine BA     
Momar Ndao

L’Association Nationale des Locataires du Sénégal (anls), porté sur les fonds baptismaux ce jeudi, a, par la voix de son président Bassirou Diène, demandé à Momar Ndao, président de l’association des consommateurs du sénégalais à se limiter à « ses denrées alimentaires » et ne pas empiéter les territoires des autres associations existantes au Sénégal.

« Il existe une association mise sur pied pour défendre les intérêts des locataires au niveau national. Nous l’invitons à ses domaines de compétences… A ce propos, nous demandons au ministre de l’intérieur de règlementer les associations pour éviter qu’une seule ne s’arroge des compétences qu’elle n’a pas », lit-on dans la déclaration dont nous avons reçu copie.

M. Diène précise que ce n’est la personne de M. Ndao qui les intéresse. « Nous sommes contre ses agissements, son activisme à vouloir  représenter toute association qui travaille dans la défense des droits et intérêts des sénégalais. Son association a été créée sur la base des denrées alimentaires… Aujourd’hui il est dans toutes les sauces : électricité, eau, immobilier », déplore t-il.

L’anls a signé, dans le cadre de la lutte contre la cherté des loyers, un partenariat avec l’association nationale des personnes des personnes accidentées vivant avec handicap (Anpavh). Ils comptent combattre la surenchère. « Nous ne comprenons qu’un bâtiment construit pour une durée de cent ans, que le propriétaire veuille récupérer son argent en une ou deux décennies », expriment-ils.

Ils entendent aussi lutter contre les locations clandestines, les trois mois d’avance et la prolifération des mauvaises constructions, exigeant la présence d’architectes… pour le respect des normes de construction, surtout à Dakar.  Ils souhaitent aussi que l’Etat détruise les bâtiments et immeubles vétustes ou mal construits, abritant des locataires.

Par ailleurs, l’association veut que les autorités étatiques prennent en compte, dans les constructions des édifices et lieux publics, « les personnes  vivant avec handicap ». Ils demandent le gouvernement à construire de nouvelles prisons et réhabiliter les anciennes pour répondre aux normes internationales des droits de l’homme. 

lundi 6 janvier 2014

Enseignement supérieur : le Saes déplore le retard des salaires

Par Mamadou Lamine BA 
Saes

Le Bureau National du Syndicat Autonome de l'enseignement Supérieur (Saes), s’est réuni ce samedi 4 janvier 2014 à l’effet d’échanger des informations et d’apprécier la situation dans le champ de l’Enseignement supérieur. Le Bureau National a constaté, avec amertume, « le non paiement des salaires du mois de Décembre 2013 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et à l’Université de Thiès ».

Ils regrettent que « cette mauvaise habitude tend à devenir récurrente », avant de demander « plus de respect pour les travailleurs que nous sommes ». Au demeurant, estime t-ils, « cela justifie amplement la satisfaction du point de notre protocole d’accord concernant l’équilibre budgétaire dans nos universités conformément à la directive N°1 issue du Conseil interministériel sur la préparation de la rentrée universitaire 2012-2013 du 13 novembre 2012 ».

Sur le même chapitre, le dit bureau dit se solidariser avec les travailleurs, notamment leurs collègues enseignants,  injustement privés de leur salaire de décembre 2013 à la suite de l’audit physique et biométrique. « Le salaire étant sacré et surtout vital, il faut éviter de faire dans la précipitation », lit on dans un communiqué de presse.

Le Bureau se félicite, en outre, du dialogue rétabli entre le Gouvernement et les étudiants, échange pour lequel, le SAES dit s’être beaucoup investi, « car nous ne croyons pas à un système d’enseignement supérieur performant dans un contexte d’instabilité permanente ». Les enseignants du supérieur encouragent les deux parties à persévérer dans cette voie.


HUMANITAIRE: Un mouton pour une quarantaine de talibés à Mbour

Par Mamadou Lamine BA

L’Association humanitaire « Cantine du Cœur »,
Association "Cantine du Cœur"
dirigée par André Lambert, ancien gendarme français, procède à une journée de remise d’un  mouton à des enfants démunis d’écoles Coraniques, ce mardi, à Mbour, dans la région de Thiès. « Nous allons remettre le premier mouton à entre 30 et 40 jeunes talibés, en présence de Colette Badji, mannequin, actuellement dans la région et Azou le beau.

« Ce sera le début d’une série d’actions avec ces apprenants du Saint Coran », a annoncé M. Lambert. Il veut commencer par faire un daara moderne - donner des moutons que les talibés nourriront et qui leur rapporteront de l'argent. L’objectif est « faire d’eux de petits bergers au lieu de les envoyer mendier dans les rues avec tous les risques et dangers qu’ils côtoient au quotidien ».


« C’est pour faire un troupeau qui sera vendu pour la tabaski et des chèvres et du lait avec lequel on pourrait faire des fromages », explique t-il. Avec cette initiative, c’est « la boue qui est sous nos pieds qui se transformera en quelque chose de solide », a apprécié un marabout.  D’autres actions suivront. « J’ai l’espoir que des Européens parrainerons des moutons et chèvres pour ces enfants », a-t-il annoncé. 

samedi 4 janvier 2014

VOIRIE: Le "couloir de la mort" nettoyé

Par Mamadou Lamine BA

Les cantines qui longeaient le « couloir de la mort », officiellement « la route de l’université »,
Opération de nettoiement de la voie 
séparant les campus pédagogique et social de l’université Cheikh Anta Diop, ont été démolies ce samedi matin. L’opération s’est déroulée sous la supervision des autorités préfectorales et municipales de Dakar. Toutes les cantines ont été réduites en débris, ramassés et chargés dans un camion.  

Les tabliers et cantiniers ont pu sauver leurs marchandises à l’arrivée du bulldozer. Bouna Fall, détenteur d’une petite cantine, reconnaît que leur présence sur cette voie est illégale et que leur déguerpissement ne doit pas faire l’objet de polémique, déclinant notre invitation à se prononcer sur l’affaire. « On ne peut pas s’y opposer même si ça fait mal au cœur de vivre ça ».

Assane, propriétaire d’un multiservice, dit avoir reçu une sommation le lundi, les invitant à quitter les lieux dès réception du document. « Nos délégués sont allés à la mairie où un agent les a dit que la mesure concernait l’avenue cheikh Anta Diop. Ce matin,  nous avons vu débarquer des autorités et des policiers. Ils ont tout de suite commencé à détruire les tables et les cantines », narre t-il.

L’adjoint au préfet a, quant à lui, tout simplement refusé de se prononcer. « Je n’ai pas de déclaration à faire. Regardez ce qui se passe et écrivez ce que vous voulez »,  nous a-t-il répondu d’un ton inélégant, hâtant le pas vers le bulldozer en action, devant les regards médusés des passants. A 10 :45mn, il instruit à la police de dégager les gens pour éviter tout attroupement.

Serigne Diop, ancien étudiant sans emploi, âgé de 33 ans, qui faisait des impressions, reliure, scanners et autres services, affirme que c’est la mort dans l’âme qu’il assiste à la destruction de sa cantine. Il confirme avoir reçu une sommation datée d’octobre 2013, concernant l’avenue Cheikh Anta Diop.  Il admet aussi s’être installer de manière illégale sur cette voie.

Il soutient que Khalifa Diagne, agent du Centre des Oeuvres  Universitaires de Dakar (Coud)  a fait une sortie affirmant que les cantines dédiées aux vendeurs sortis du campus étaient achevés et que les concernés peuvent y retourner et exercer leur travail. Alors qu’elles sont, visiblement, toujours en construction. Ce qui, selon lui, est une manipulation de l’opinion.

Anta Sarr, étudiante en 3ème année à la faculté des lettres et sciences humaines, accepte le principe malgré elle. « L’occupation anarchique de la voie publique est inacceptable. On ne peut pas, quelque soit la raison évoquée, s’installer partout dans nos villes, avec une image négative », a-t-elle relevé, « même si nous devrons nous déplacer pour payer certaines choses ».

Cette rue était occupée des deux bords, par des cantiniers, tabliers, restaurateurs, laveurs de véhicules, vendeurs de café, de matériels et consommables informatiques, des bouquinistes, entre autres acteurs, à même d’obliger les piétons de se partager la chaussée avec les motocyclistes et automobilistes, constituant un danger pour les usagers.