La bavure militaire, survenue le 16 janvier
2014 à Oulampane
(dans le département de Bignona, en Casamance), où notamment
deux élèves en grève ont été fauchés par des balles de soldats de l’armée
nationale, n’est pas tant un problème que la décision (militaire ou politique)
qui en est le sous-bassement, selon Jean Marie François Biagui, Président du Mouvement pour le Fédéralisme et
la Démocratie.
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| L'armée Sénégalaise en action |
Car, justifie t-il, « un soldat en
faction ou en opération militaire est nécessairement détenteur d’arme(s) et de
balles réelles et autres minutions ». Mieux, poursuit-il, « ce qu’un
soldat sait faire le mieux, c’est naturellement la guerre ». Ajoutant que
« plus il sait faire la guerre, moins il est disposé à jouer les
policiers. Et Dieu sait que les militaires présents en Casamance sont on ne
peut mieux préparés pour faire la guerre ».
Le MFDC, affirme t-il, l’expérimente à ses dépends depuis décembre
1982. "Alors, quelle idée a-t-elle pu germer dans la tête de celui ou de
ceux qui ont pris la lourde responsabilité d’opposer, à des élèves en grève,
des militaires armés ?", s'interroge t-il. il rappelle que c’est
« un acte aussi irresponsable que celui-là qui, jadis, avait envoyé dans
le maquis des Casamançais ».
M. Biagui de se demander sur les raisons de
« cette propension à user, en Casamance, presque systématiquement, de
l’expertise de l’armée, en lieu et place de celle de la police et de la
gendarmerie, pour la gestion de problèmes ou de situations qui, dans l’absolu,
entrent dans la sphère de compétences de ces dernières ».
Il se réjouit que les autorités militaires
compétentes se soient spontanément désolées de cette bavure. Ce qu’il convient
de traduire, ici, à son avis, comme une demande de pardon de leur part à
l’intention des victimes de la bavure, de leurs familles respectives et de la
Nation toute entière. « C’est tout à leur honneur, et il faut le saluer,
même si nous devons rester attachés à l’exigence de situer, en l’occurrence,
les véritables responsabilités ».

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