« Les femmes, un sujet mineur ». Le résultat est
d’une étude réalisée par Tidiane Kassé, sur « les couvertures des
questions liées aux femmes par les média sénégalais ». Elles occupent une place marginale dans les
contenus de l’information…« même dans des domaines où leurs rôles ou
statuts et leurs responsabilités les interpellent au premier plan ».
Les femmes sont, selon l’étude, un intérêt événementiel.
Elles font l’objet d’un faible effort de mise en valeur de l’information avec
un des traitements constitués de comptes-rendus et de faits divers. Ce qui est
la cause du « déficit de visibilité » avec un faible niveau
d’exposition si « les sujets de femmes ne sont pas jugés sans
intérêts » dans les rédactions.
L’étude fait remarquer « un traitement globalisant et
non spécifique avec des articles classés dans la rubrique société, une
perception dévalorisante de la personnalité des femmes », non sans
mentionner que les femmes reproduisent elles même ces perceptions qui les
amusent souvent. Mais, selon le document, « le traitement des faits divers
reste le domaine où on note le plus de dérives ».
Les média les consacrent des articles de second degré en
donnant la parole la parole aux « des femmes politiques, activistes ou
représentantes d’organismes. Ce qui exclue « les femmes rurales ou simples
citoyennes » qui n’interviennent que quand elles sont victimes ou
plaignantes ». Elles font part de « perceptions biaisées avec des
clichés…, qui enferment les femmes dans des rôles définis ».
Ainsi, dans les 2157 articles parus dans l’Observateur, le
Quotidien et Le Soleil, entre le 6 et le 19 Mars 2013 et entre 6 et le 19 Avril
de cette année, seuls deux cent quatre (204) articles ont porté sur les femmes.
Et sur les 1388 éléments diffusés sur Zik FM, Sud FM, Rfm et sur la Radio
Sénégal Internationale, seuls quatre vingt trois (83) parlent d’elles.

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