lundi 30 décembre 2013

13ème APPEL DU MODA: Education, responsabilité et implication contre la corruption

Par Mamadou Lamine BA    
Moda

Le Mouvement pour la Dignité de l’Afrique (Moda), s’est, pour la treizième édition de son appel à la paix, penché sur le point de vue et la position de l’islam vis-à-vis de la corruption. Trois panels ont rythmé la journée, tenue  à Sorano, ce samedi. « Un citoyen bien éduqué, une responsabilité dans l’éthique et l’engagement de tous, sont les remparts contre la corruption », a dit le juriste, Ismaïla Madior Fall. 

Pour le président du Moda, la corruption est inhérente à l’être humain, sans distinction de race, de religion ou autre appartenance. Elle est causée par la pauvreté, par des dirigeants véreux et une insuffisance de foi en Dieu. Elle se manifeste par des hommes qu’il ne faut pas à une place indiquée, la course aux biens et le détournement envers les sages.

Pour la combattre, il invite à une « auto-comptabilité, une introspection et à la révision de nos actes quotidiens ».  Il invite aussi les citoyens, de quelque bord, de dénoncer cette pratique aux conséquences sociale, économique et politique dévastatrices, par la conscientisation des masses qui, selon lui, à la longue, peut convaincre les corrupteurs et les corrompus à changer.  
Car « la corruption est source de décadence, de démotivation de toute initiative  personnelle ou publique de développement. Elle favorise les inégalités sociales à travers le clientélisme sélectif », lit-on dans un document… Elle est une entrave à la croissance économique en décourageant les investissements privés nationaux et étrangers, diminuant ainsi les recettes fiscales de l’état.

L’être humain, selon Cheikh Moustapha O. Niasse, doit vouloir le juste milieu et éviter de verser dans les extrêmes qui mènent à sa perte. « Le meilleur des vœux et actes est la mesure », a-t-il renseigné devant des centaines de personnes venues assister à ce colloque. Il a rappelle une tradition du prophète Mouhammad (Pssl) qui veut que tout acte soit mesuré et permanent.

Massamba Mbaye, traitant sur « l’éthique : bouclier contre la corruption », a souligné que le corrupteur et le corrompu sont tous les deux, à un même niveau moral. Il a soutenu que la corruption a des incidences négatives sur le développement du Sénégal, ce qui, selon le directeur général de Dmedia, fonde la mise en place des instruments de lutte tels que la Crei et l’Ofnac. 

Il déplore la banalisation de la pratique. « Tant qu’un chauffeur se dira qu’il peut conduire sans permis et glisser un billet de banque au policier pour s’en sortir ; tant les agents des mairies réclameront une somme pour faire leur travail, tant que les bureaucrates voudront se faire rémunérer pour le service pour lequel l’état les paient…, le pays ne décollera pas », a-t-il exprimé.


Le Moda invite à la responsabilité collective et incite les sénégalais de dénoncer le phénomène pour faire face à la corruption. « Si la corruption n’est pas maitrisée, le pays risque de basculer dans de graves crises aux conséquences incalculables, dans la perversion des valeurs et même saper le respect des droits humains et la transparence et affaiblit les institutions publiques ». 

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