Cheikh Moustapha
Ousseynou Niasse, à la tête du Mouvement
pour la Dignité de l’Afrique (Moda) veut l’interdiction des médias à connotation
ethnique et confrérique pour préserver la cohésion sociale au Sénégal.
« On assiste de plus en plus à une forme de sectorisation dans les médias.
Et qui dit secte dit séparation, ce qui est une menace pour le pays »,
a-t-il déclaré lors d’un point de presse tenu ce mercredi à Dakar.
Il ajoute que tant
qu’il y a la cohésion sociale, l’unité et la paix seront préservées. Mais dès
qu’il y a des brebis qui s’égarent volontairement, sous le regard de l’Etat, il
y a des problèmes. C’est pour cette raison qu’il attire l’attention sur ce
danger qui guette le Sénégal et demande
l’interdiction de ces médias « divisionnistes ». Il propose plutôt «
des programmes standards où tout le monde se retrouvera et aura sa part ».
Le Moda se dit
opposé à l’avortement médicalisé et compte lancer une contre pétition. « Les
défenseurs de cette idée veulent se baser sur une particularité pour fonder
leur jugement. Nous ne sommes pas d’accord. C’est contraire à la morale
islamique. Nous lancerons une contre pétition avec des millions de signatures
que nous déposerons sur la table de l’Etat », a-t-il avertit.
C’est pour, selon
le petit fils de Baye Niasse, prouver que ceux qui agitent cette question sont
une infime minorité contre la majorité de la population qui veut que les vies
soient préservées. Il rappelle que dans certains pays occidentaux où la
pratique a été légalisée, des gens en ont abusé, causant des dégâts
considérables. « C’est ce que nous devons éviter », a-t-il dit,
ajoutant que l’islam est « préventionniste ».
Il demande aussi à
l’Etat de bannir la prostitution dans les rues de Dakar, notamment à la place
de l’indépendance, dans les rues des Almadies, entre autres lieux, exercée par
des non sénégalais. « Si cette
pratique persiste et se généralise, elle deviendra une déperdition des valeurs
morales et culturelles de notre pays. Encore qu’elle est en train de piétiner la
dignité de certains citoyens.
Aux chefs
religieux, il invite d’abandonner la politique et de retourner à l’enseignement
du Coran et des recommandations du prophète Mouhammad (pssl). « Vous êtes
des régulateurs sociaux. Vous êtes les lumières qui éclairent la société. Et
une communauté sans guide court à sa perte. Elle va vers l’impasse, au risque
de se cogner contre des dangers », a-t-il lancé à ses paires guides
religieux et spirituels.
Le Cheikh
recommande aux riches de se rapprocher et d’accompagner les pauvres pour
réduire le fossé qui continue à se creuser entre eux. « Investir dans vos localités respectives afin que les
habitants travaillent et gagnent leur
vie en toute dignité.
Sur la crise Centrafricaine
qu’il qualifie d’un conflit interreligieux, il sollicite de la part du
secrétaire général des nations Unies, Ban Ki Mun, l’envoi d’une délégation composée du Pape François et le Roi Abdallah, gardien des
deux Saintes Mosquées de la Mecque et de Médine (en l’Arabie saoudite) pour
atténuer la tension sociale qui sévit dans ce pays et prouver que l’Islam et le
Christianisme peuvent vivre ensemble.

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